Galapiat Cirque

Fin d'une année, fin d'un spectacle, début de la suite...

Ça y est, le 14 décembre dernier, le clown a fait son dernier saut dans le vide depuis le haut de son mât chinois… Ses dernières ascensions, il les a faites à La Gare à Coulisses, dans la Drôme, aux côtés des 3 musiciens qui l'ont accompagné pendant ces 7 années, et c'était beau !
On a ri, on a pleuré, et puis on a soufflé… Car le clown va enfin pouvoir se détendre et ne plus prendre des risques insensés… Mais ce n’est pas pour autant la fin de ses prises de risque, qui sont en train de s’écrire d’une autre façon !

Moïse a écrit un petit texte à ce sujet. On pose ça là ;)

" C’est parti pour une nouvelle année, et je voulais commencer par vous remercier infiniment pour tous ces mots, clins d’œil, lettres, mails, etc. Merci d’avoir nourri cet arbre à souhaits à la fin du spectacle et d’avoir transformé cet agrès de cirque qui, pendant 23 ans, m’a accompagné. Vos mots, vos dessins, vos émotions continueront de me, de nous guider.
Ça y est, j’ai le sentiment qu’avec vous, dans ces beaux "derniers instants", dans cet amour du cirque, sous sa forme la plus pure et frontale, “À la vie, à la mort” peut enfin se transformer. J’ai toujours ressenti une immense soif face à cette prise de risque, ce rapport au danger. Le vivre d’abord pour moi, puis vous l’offrir ensuite, frontalement. Être au bord du vide, vivre un instant unique dans ce présent que je ressens à chaque fois, avec vous. Flirter avec la mort, la regarder droit dans les yeux, lui tirer la langue, se moquer d’elle, elle qui se rit si bien de nous.
Et puis, la sentir, l’apprivoiser, l’embrasser en marchant côte à côte sur ce chemin si glissant. Chaque saut dans le vide, comme une première fois, réchauffe nos cœurs parfois refroidis par la peur. Danser avec le danger, avec cette joie brûlante, est ce piment qui m’embrase la bouche. Surmonter cette crainte, mille fois plus terrifiante que le danger même d’exister.
Aujourd’hui, puis-je goûter “À la vie, à la mort” d’une autre façon ? Puis-je déplacer ce danger pour le voir virevolter autour de moi, de nous ? Pour, peut-être, sauter différemment, faire ces premiers pas ensemble, dans une expérience moins frontale. C’est cette joie d’oser un saut à deux, d’aller peut-être moins haut, moins loin, mais de le faire ensemble, autrement, dans un ailleurs que nous pourrions franchir côte à côte.
J’ai hâte de vous réinviter dans cette prochaine aventure où le clown, lui, restera, vibrera autrement, avec vous.
Merci encore, mille fois, à vous…".

Moïse - Janvier 25

« La fin, c'est juste le moyen de recommencer... Re-commencer. Mais pas pareil, pas comme avant... »